En Suède, un chien ne reste jamais seul trop longtemps

Cela peut surprendre, mais c’est bien réel : en Suède, la loi interdit de laisser un chien seul plus de 6 heures d’affilée.

Ce n’est pas une recommandation floue, c’est une règle nationale, issue du code de protection animale suédois. L’objectif : garantir aux chiens un minimum de stimulation sociale, de mouvement et d’interactions tout au long de la journée.

Concrètement, les propriétaires doivent :

  • sortir leur chien ou s’assurer qu’il ait un contact humain au moins toutes les 6 heures,
  • veiller à ses besoins physiques et mentaux,
  • et surtout, éviter l’isolement prolongé, qui peut être synonyme de stress, d’ennui ou de souffrance invisible.

Dans les faits, cela pousse à organiser son emploi du temps, à recourir à des dog-sitters, ou à adapter son mode de vie à celui de l’animal. Et en Suède, c’est vu comme une responsabilité normale, pas une contrainte.

Pourquoi cette règle ? Parce qu’un chien seul… souffre

Les chiens sont des animaux sociaux. Leur laisser huit ou dix heures d’affilée de solitude, jour après jour, n’est pas neutre.

Cela peut entraîner :

  • anxiété, aboiements, comportements destructeurs,
  • dépression, apathie, auto-mutilation,
  • et plus subtilement : une perte de vitalité ou d’élan.

La règle suédoise n’est donc pas là pour embêter les maîtres. Elle rappelle une évidence que l’on oublie parfois : avoir un chien, c’est aussi lui consacrer du temps.

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Et à Genève ? Un flou réglementaire… et beaucoup d’habitudes

À Genève, il n’existe aucune réglementation comparable.

  • Aucun délai maximal n’est fixé dans la loi cantonale.
  • Aucune règle ne limite la solitude journalière des chiens.
  • Très peu de contrôles sont effectués, sauf en cas de plainte.

Et pourtant, dans un contexte urbain dense, avec des journées longues, des transports, et parfois peu d’accès à des espaces verts proches, les chiens passent parfois plus de 10h seuls.

Certes, tout le monde n’a pas le choix. Mais cela interroge :

  • Est-ce bien pour le chien ?
  • Que dit cette habitude de notre rapport à l’animal ?
  • Et comment pourrions-nous mieux faire, sans culpabiliser mais en avançant ?

Faut-il copier la Suède ? Pas forcément. Mais s’en inspirer, oui.

Genève ne va pas, demain, interdire de laisser un chien seul plus de 6 heures. Et ce n’est pas souhaitable de dicter chaque détail de la vie privée.

Mais l’exemple suédois est stimulant. Il ouvre plusieurs pistes :

  • Revaloriser la responsabilité d’avoir un animal (pas un accessoire qu’on laisse dans un coin)
  • Encourager les dog-sitters, dog-walkers, ou garderies de quartier
  • Créer des chartes de cohabitation animal-humain, par quartier ou par commune
  • Intégrer les besoins animaux dans la réflexion sur la ville du futur : mobilité, horaires, espaces de liberté, etc.

Ce n’est pas une question de règlement. C’est une question de culture.

À méditer…

Et si la vraie question était :
“Suis-je prêt·e à offrir à mon chien la vie qu’il mérite, pas seulement celle que j’ai le temps de lui donner ?”

Les chiens nous donnent leur confiance. En retour, ils attendent notre présence.

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